Le porche d'accès à l'église par la façade Est, date du XVème siècle. A remarquer le chardon: emblème de l'Ecosse, situé à l'angle de la toiture.
Le patronage de la cure appartenait à l'Abbaye de Saint Paul par donation de DRUON Evêque de Beauvais en 1147.
Le chapitre (assemblée de Chanoines) de Gerberoy venait en procession à l'église, placée sous l'invocation de la vierge, de Saint Blaise et Saint Laurent, quand les anglais ravageaient le Beauvaisis.
Ce village, dépendant du canton de Songeons, possède une église qui mérite le détour.
L'édifice a été construit entre les XIème et XVIème siècle. Au départ, simple chapelle en forme de croix, elle a été l'objet d'importants remaniements aux XIIème et XIIIème siècle. Le clocher est remarquable, il date du XIIème et était à l'origine constitué d'une tour lanterne surmontée d'un beffroi. A l'extérieur, cette base du clocher est décorée d'arcatures entrecroisées typiques de l'architecture normande du XIIème siècle. C'est la partie la plus ancienne de l'église. Le beffroi à disparu et la flèche actuelle, en ardoises, a été construite au XVIIème siècle.
Un lavoir en contrebas indique l'endroit d'une petite rivière. En effet, la source qui donne l'un des noms du village Fontenay (Fontaine) sort de terre auprès de l'édifice religieux.
Autre élément du Patrimoine de Fontenay-Torcy
Le moulin à farine de Cleutin est représenté sur un plan de dîmage de 1742. Il appartient alors à l’évêché de Beauvais, qui possède également une chapelle située à proximité et dont l’emplacement a été retrouvé récemment. A la Révolution, l'établissement de meunerie est vendu comme bien national. Il appartient au début du 19e siècle à Jean Mabillote, meunier, qui le cède à Jean Crignon après 1835. Ce dernier fait procéder au règlement du régime des eaux de son établissement le 14 décembre 1855. Jusqu' en 1884, il conserve sa vocation de moulin à blé. Mais après son rachat par Eloi Derogy, opticien, l’ensemble est converti en atelier de polissage de verres optiques utilisant la force hydraulique de la rivière. Finalement, cette pratique du travail du verre s’éteint dans la région vers 1930, et le moulin de Cleutin retrouve sa vocation initiale en 1940. Il est alors entièrement rééquipé de machines pour la meunerie, en partie conservées. En 1964, M. Toussaint, en est le dernier meunier. Jean-Pierre Toussaint, son fils, architecte à Paris, en hérite en 1979 et aménage les bâtiments pour en faire sa résidence secondaire. L’ensemble est racheté en 1999 par M. Bouteleux, entrepreneur de maçonnerie à Formerie, qui a entrepris la restauration complète des bâtiments. Complètement isolé de la commune de Fontenay-Torcy, dont il dépend, le moulin de Cleutin s’apparente aux moulins-fermes, associant les bâtiments destinés à la mouture du grain aux bâtiments spécifiquement agricoles. L’ensemble forme sur rue une juxtaposition de constructions contiguës, en pans de bois et torchis. L’accès s’effectue au nord par une grande entrée charretière qui sépare les granges. La partie moulin présente une élévation à un étage carré et étage de comble. Les deux roues hydrauliques ont été démontées. A l’intérieur, les éléments principaux de transmission et de meunerie ont cependant été maintenus. Au sud, s’élève la grange, convertie en habitation. Construite en brique, elle comprend un comble à surcroît sous la toiture à longs pans et demi-croupes.